La vie est ainsi faîte : vous prenez parfois sans vous en rendre compte des chemins de traverse. Je m’explique : après une vocation de professeur avortée en 2002, vla ti pas que je remets un pied dans l’éducation nationale grâce à la photographie. Je vous raconte.
Au début des années 2000, j’arrivais enfin au bout du périple pour devenir enseignant en histoire et géographie (vocation qui m’a pris au collège). Module à la fac, de « pré-professionnalisation aux métiers de l’enseignement secondaire » (en gros pour préparer le CAPES), je vais pouvoir rentrer dans le vif du sujet.
Bon, pour ce qui est de rentrer dans le vif du sujet, j’y suis tellement rentré que j’ai compris que je ne pourrais faire cela pendant 40 ans. J’avais 21 ans, idéaliste, naïf et beaucoup trop impatient face à certains élèves à peine moins âgés que moi.
J’ai entendu des « et les vacances ?! Tu y as pensé aux vacances ? ». Non désolé, je n’ai pas choisi ce métier pour les vacances mais pour transmettre. Comme le répétez mon mentor Jean-Paul Ferrier : « Ne pas donner un poisson pour nourrir autrui mais enseigner à pêcher ». J’ai alors décidé de suivre une autre voie, qui m’amène ici aujourd’hui.
Et je vous l’annonce, grâce à une cliente fabuleuse, je suis en train de devenir photographe scolaire pour une école élémentaire. De retour dans les classes, les chaises et les bureaux en rang d’oignon, l’odeur des livres, une sorte de lieu sacré où le respect et la vie en communauté débutent. Mélange de nostalgie pour moi et d’anxiété aussi mais surtout de bonheur.
Bonheur de pouvoir retrouver, des années après, avec plus de maturité et mon vécu, cette ambiance.
Je ne saurais que trop vous recommander de visionner ce magnifique film-documentaire « Être et avoir ». Qui ne peut que susciter des vocations :
Alors maintenant, reste à écrire une nouvelle page de ma vie et de peut-être découvrir que ces chemins étaient déjà tracés.